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Les 12 heures de Bures-sur-Yvette
Atomic JF en orbite pour 46 révolutions
(mis en ligne le lundi 8 juillet 2002)
Il se surnomme Atomic JF et s'en est lui aussi offert une bonne tranche sur les 12 heures de Bures-sur-Yvette. Jean-François Boissonneau, vétéran 2 émérite, court cette épreuve qu'il connaît bien - puisqu'il est du coin - pour la 7e ou 8e fois. Il s'est fait une spécialité de la 2e place et entend bien défendre ce titre bec et ongles !

Texte : Jean-François Boissonneau, dit Atomic JF


Sur Ultrafondus
La présentation détaillée de l'épreuve et du parcours. > lire

En savoir plus
Le site des organisateurs "Jogging du dimanche matin" : jdmbures.free.fr


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Bientôt cinq heures du mat, dimanche 26 mai 2002. La course de fous des 12 heures de Bures va être lancée par Philippe Janin. C'est la douzième édition. Combien de fois l'ai-je couru ? Sept ? Huit ? Combien de fois l'ai-je gagné ? Une fois, deux fois. Une seule chose est sûre dans ma tête, le Poulidor des 12 heures de Bures c'est Atomik JF : le maître de la deuxième place ! Après deux années d'absence, je viens défendre mon titre...

Le courant n'est pas encore arrivé, on s'éclaire à la lampe frontale et à la torche (la vraie, celle avec une flamme). Il y a foule dans le noir, 70 coureurs dont la plupart ont décidé de tenir jusqu'au soir. Sont là, Claude Hardel, l'unique favori et les raideurs-marathoniens-traileurs du tout JDM et du tout Raid 28. Le GAG est représenté ainsi que l'AFCF. Il y a aussi quelques visages inconnus, mais on a toute la journée pour faire connaissance.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas la course

Les 12 heures de Bures se courent sur les chemins qui font le tour du bassin de régulation du débit de l'Yvette. Le sol, quasiment plat, est en sable ou en terre compactée et parsemée de quelques cailloux. On compte quatre tournants bien marqués dont celui de l'extrémité Ouest du bassin qui ne peut se prendre qu'au pas. Philippe Fuchs, notre expert des très longues distances sur la route pense que ces difficultés ralentissent sensiblement les coureurs et que ceux qui courent 100 km en Le parcours des 12 heures...12 h sur ce chemin feraient 5 à 7 km de plus sur une route lisse. Je me suis permis de faire une description illustrée de ce parcours.

Bien qu'on soit en pleine ville, la vue est champêtre. Le fond du bassin est couvert d'une prairie d'herbe grasse piquetée de boutons d'or. Les trois quarts du parcours sont à l'ombre de grands arbres. Au delà du bassin, la vue ne porte quasiment que sur les flancs boisés de la vallée.

Les traditions se perdent

Avant de lancer la course, Philippe Janin a rappelé que la tradition demande que tout le monde fasse un tour ensemble en brandissant des torches. A bout de trois minutes, il faut se rendre à l'évidence, peu de gens trottent comme mes compagnons à 11 km/h. Derrière, il n'y a pas grand monde et devant, les taches de lumière des torches s'éloignent rapidement. Le manque de lumière me conduit, moi le féru laborieux des courses d'orientation, à une ahurissante faute. Occupé dans la pénombre à suivre un coureur tout en veillant à ne pas trébucher, je ne vois pas le fameux tournant sec à gauche du bout du bassin et m'engage dans le chemin qui mène au parc de Gif. Une voix nous rappelle. Merci Bernard.

Gérard Martin

Je cours les cinq premiers tours avec Bernard Depond et Gérard Martin. Gérard est l'entraîneur du club de Vanves RC 92, venu en force faire honneur à notre course. C'est un costaud. Il déclare d'emblée qu'il n'est pas marathonien même s'il a couru 45 marathons dont quelques-uns uns autour de 2h 20. Il me parle de ses ambitions d'entraîneur : maintenir le groupe uni par l'amitié et le jeu de course. Il veut que les cracs aussi bien que les relaxés du mollet aient tous leur place. Il me raconte aussi qu'il est fier que Vanves ait bien couru la semaine précédente la ronde des 16 clochers, un long relais de 77 km en Bourgogne. Tout au long de cette journée j'en verrai des tee shirts aux couleurs de cette ronde !

Quelle est la bonne allure ?

Pour la première fois depuis que je cours les 12 heures, je tiens à adopter la bonne allure dès le départ. Soit 11 km/h pour faire 120 km, mon objectif. La marge de 1 km/h doit permettre de compenser les arrêts au stand (30 minutes cumulées et un inéluctable ralentissement). Bernard veut courir 100 km. Il va donc un peu trop vite, ce qu'il admet après 1h 15 de course en décrochant volontairement.

Les kilomètres défilent lentement. Patrice Pierre m'accompagne un moment. Durant les deux premières heures j'ai pris des tours aux marcheurs, à Marcelle Boissonnet trottinant à pas rasants et un peu de guingois, mais aussi à Frédérique et à ses anges gardiens du JDM, à Marc le Kloug. Quant à Claude (Hardel), il est passé une fois en trombe. Mais où sont donc Philippe Fuchs, Robert, et Guy ?

Justement, il me semble apercevoir Philippe après 3 heures de course à 100 pas derrière ? Il va me prendre un tour ! Il est donc sur la base de 130 - 135 km. Philippe me passe et me distance rapidement. Verrouillé depuis trop longtemps dans mon allure je suis incapable de l'accrocher. Mon ami plafonne néanmoins à 200 m devant : j'ai quand même un peu accéléré. Du coup ma tendinite de la hanche gauche se rappelle à mon souvenir.

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